Issue |
Radioprotection
Volume 15, Number 4, Octobre-Décembre 1980
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Page(s) | 203 - 214 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/radiopro/19801504203 | |
Published online | 20 August 2017 |
La génétique et les rayonnements ionisants
2e partie Les effets génétiques des rayonnements ionisants
Institut de progénèse, 15, rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris.
Les rayonnements ionisants représentent la catégorie d’agents mutagènes la mieux connue. Il reste impossible de déterminer leur importance relative par rapport aux autres mutagènes possibles. Expérimentalement, on voit que les cellules germinales mâles sont plus sensibles que les cellules germinales femelles. Cette sensibilité est déterminée par la phase cellulaire au moment de l’agression. L’irradiation X aiguë à forte dose induit un taux de mutation voisin de 1,7.10-7 rad-1 par gamète et par gène chez le mâle. Ce taux est plus faible en cas d’irradiation chronique. Le caractère pathologique se manifestera en première génération (gènes dominants et anomalies chromosomiques déséquilibrées) ou en n-ième (gènes récessifs et remaniements chromosomiques équilibrés).
L’étude directe sur l’homme n’a apporté que des résultats contradictoires, en raison de la difficulté des éludes épidémiologiques et du faible effet recherché. Parmi les différents émetteurs de rayonnements, seuls les émetteurs X ou γ induisent un véritable risque génétique, les autres rayonnements étant trop peu pénétrants pour atteindre les gonades. La dose de doublement du taux de mutations est estimée à plus de 100 rad chez l’homme et à plus de 1 000 rad chez la femme. On ne peut toutefois conclure à l'innocuité de faibles doses, dont l’effet est simplement très difficile à mettre en évidence. Il faut considérer à part le risque individuel, qui reste faible, du risque collectif où le maintien de la qualité du matériel génétique de notre espèce doit demeurer un objectif de première importance.
Abstract
Ionizing radiations are the best known mutagenic agents. Their relative importance as compared to other mutagens cannot be determined. Experiments show that male germinal cells are more sensitive than female germinal cells. This sensitivity is determined by the cell phase at the time of agression. Acute X-exposure results in a mutation rate of about 1.7xl0-7 rad-1 per gamete and per gene in the male. This rate is lower in case of chronic exposure. Pathological effects will appear in thefirst (dominant genes, and unbalanced chromosomal anomalies) or n-th generation (recessive genes and balanced chromosomal rearrangements).
Direct studies on humans have brought contradictory results on account of the difficulty of conducting epidemiologic investigations and of the weak effect investigated. Only X or γ-emitters induce a true genetic risk, the other radiations being too little penetrating to reach the gonads. The doubling dose of the mutation rate is estimated at over 100 rad in males and over 1,000 rad in females. However, one cannot conclude that low doses are not harmless because their effects are difficult to demonstrate. The individual risk, that remains low, must be distinguished from the collective risk for which the safeguard of the quality of the genetic material of our species must remain our prime purpose.
© DUNOD 1980
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