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Radioprotection
Volume 9, Number 1, Janvier-Mars 1974
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Page(s) | 27 - 39 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/radiopro/19740901027 | |
Published online | 20 August 2017 |
Thérapeutique des radiocontaminations internes aspect actuel et perspectives*
1
Centre de Recherche du Service de Santé des Armées, rue Lt-Batany, 92140 Clamart.
2
Commissariat à l’Energie Atomique, Département de Protection, Section de Pathologie et de Toxicologie Expérimentale, B.P. n° 6, 92260 Fontenay-aux-Roses.
Faire le point des thérapeutiques à mettre en œuvre sur des radiocontaminés internes et dégager des perspectives sur l’avenir de ces thérapeutiques nécessitent la connaissance du risque et surtout de son évolution.
Actuellement, hormis le cas d’une catastrophe nucléaire d’ordre militaire (après laquelle d’ailleurs la contamination interne ne serait pas au premier plan des préoccupations), le risque n’intéresse qu’un petit nombre de personnes manipulant un nombre limité de radionucléides. Jusqu’à présent, lorsque survient un accident, les praticiens ont généralement affaire à un patient contaminé par un nucléide et, la plupart du temps, celui-ci est connu.
Dans l’avenir, il n’en sera pas nécessairement de même. On assiste depuis plusieurs années à une dissémination de l’utilisation des radionucléides les plus divers, soit dans les laboratoires en tant que traceurs chimiques ou métaboliques, soit dans la petite industrie, par exemple, sous forme de « becs ioniseurs » pour se débarrasser de l’électricité statique. L’utilisation de sources de très grosse activité telles que celles nécessaires à la gammagraphie est certainement moins dangereuse que l’emploi « sauvage », si l’on peut dire, de petites sources : la grande activité des premières oblige à prendre un minimum de précautions que les secondes n’exigent pas, d’où la multiplication du risque de petites contaminations passant inaperçues en l’absence de contrôle médical spécialisé.
La priorité donnée actuellement à l’électricité nucléaire va entraîner une augmentation considérable du nombre des centrales, multipliant d’autant la probabilité d’accident, soit par fuite, soit au cours du transport ou du traitement des combustibles.
Enfin, il semble que de nouveaux nucléides aient une vogue croissante d'utilisation et, parmi eux, nous rencontrons le plutonium 238 (pace-maker), l’americium 241 (scintigraphie thyroïdienne, mesures de densité osseuse), le californium 252 (cancérologie), etc. Or, ces éléments peuvent être considérés comme beaucoup plus dangereux que le 239 Pu en ce sens que leur activité massique est de 50 à 10 000 fois plus grande. Par conséquent, à activité déposée égale, la masse correspondante est 50 à 10 000 fois plus faible, donc la diffusibilité plus grande. Si la thérapeutique reste la même (basée essentiellement sur l’emploi du D.T.P.A.), l’urgence devient la condition sine qua non du succès.
© DUNOD 1974
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