Issue |
Radioprotection
Volume 7, Number 3, Juillet-Septembre 1972
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Page(s) | 159 - 177 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/radiopro/19720703159 | |
Published online | 20 August 2017 |
L’utilisation d’une mousse terrestre (Grimmia orbicularis Bruch) comme indicateur de la présence de manganèse 54, de cæsium 137 et de strontium 90
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C.N.R.S. Laboratoire de Botanique. Faculté des Sciences, St-Jérôme, Marseille.
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Commissariat à l’Energie Atomique, Département de Protection, Service de Recherches Toxicologiques et Ecologiques, Laboratoire de Radioécologie Continentale, C.E.N., Cadarache, B.P. n° 1, 13 - St-Paul-lez-Durance.
Des mousses terrestres (Grimmia orbicularis Bruch) sont contaminées expérimentalement avec du manganèse 54, du cæsium 137 et du strontium 90. Pour chaque radionucléide, on étudie simultanément la capacité de fixation de la plante à partir de l’eau et du sol. Les auteurs cherchent par ailleurs à déterminer le rôle joué par les variations hygrométriques sur la cinétique et l’intensité de la contamination.
— Pour le manganèse 54, le facteur de concentration est de l’ordre de 700. La fixation est importante à partir de l’eau; à partir du sol, elle est liée à la teneur en manganèse échangeable.
— Pour le cæsium 137, le facteur de concentration est compris entre 90 et 180. Les échanges ne s’effectuent qu’entre l’eau et la plante.
— Pour le strontium 90, le facteur de concentration varie de 100 à 500. Même si l’intensité des échanges est maximale entre l’eau et la plante, une possibilité de contamination secondaire à partir du sol n’en existe pas moins réellement.
L’alternance de phases d’assèchement et de réhydratation du milieu influe peu sur le taux de fixation des radionucléides, car les mousses semblent bien les retenir très fortement.
Les mousses terrestres, comme les mousses aquatiques, répondent de manière correcte aux exigences du contrôle sanitaire; elles peuvent être choisies comme indicatrices de pollution radioactive.
Abstract
Ground moss (Grimmia orbicularis Bruch) was experimentally contaminated with manganese 54, cæsium 137 and strontium 90. For each radioisotope, the plant’s fixation capacity from water and soil was studied simultaneously. Beside, the part played by hygrometric variations on the kinetics and intensity of the contamination was investigated.
— For manganese 54 the concentration factor was about 700. Fixation from water was high : fixation from soil depended upon the amount of exchangeable manganese.
— For cæsium 157 the concentration factor was between 90 and 180. Exchanges occurred only between water and the plant.
— For strontium 90 the concentration factor varied from 100 to 500. Even if the maximum exchange intensity was between water and the plant, secondary contamination from the soil was still possible.
Alterning environmental drying and rehydration phases has very little influence on the radionuclide fixation rate, for the moss seemed to retain them to a considerable extent.
Ground moss, like water moss, respond satisfactorily to sanitary control requirements and may be chosen as a radioactive pollution indicator.
© DUNOD 1972
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