Contribution à la détermination du facteur de transfert dans l'air de la contamination d'un vêtement lors du déshabillage

¹ Commissariat à l’Energie Atomique - Section de Protection contre les Radiations - Centre de La Hague - B.P. n° 209, 50 - Cherbourg.

Résumé

Dans une usine de traitement de combustibles irradiés, les interventions mineures sont relativement fréquentes. Les travaux en milieu contaminé sont effectués avec les garanties maximales de protection contre la contamination. La prévention individuelle contre un transfert éventuel de produits radioactifs vers la peau ou l’organisme des travailleurs met classiquement en jeu des séries de tenues, éliminées successivement aux niveaux des « clapets » séparant les diverses zones. Malgré les précautions prises, des contaminations internes à très faible niveau peuvent intervenir et sont détectées à l’occasion d’analyses radiotoxicologiques. Ces valeurs très basses détectées sont difficilement reliables à une mesure par appareil de surveillance atmosphérique. Parmi d’autres origines, l’hypothèse a été faite que ces légères contaminations pouvaient provenir de transferts vers l’atmosphère à partir de vêtements contaminés lors de leur retrait. Cette opération pourrait provoquer une contamination de l’air très localisée et introduire un risque de contamination interne par inhalation.

Ce problème a déjà été étudié par divers auteurs dans des cas particuliers. Leurs études ont conduit à déterminer un facteur de remise en suspension des radionucléides souillant des vêtements et, par là, à fixer des limites admissibles pour la contamination de ces mêmes vêtements.

Nous avons voulu, dans le cadre de nos préoccupations de radioprotection, des interventions et également, à l’occasion d’une contribution à l’activité d’un groupe français de travail étudiant dans le cas général les normes de contamination tolérable, vérifier l’hypothèse formulée précédemment.

Cette vérification n’a aucune prétention et doit être considérée simplement comme un instrument de travail dans l’exercice de la protection radiologique dans une usine de traitement de combustibles irradiés.