Influence du mode de contamination sur l’incorporation de l’iode dans un sol

Commissariat à l’Énergie atomique, Département de Protection, Service d’Études et de Recherches sur l’Environnement, Section de Radioécologie, CEN Cadarache, B.P. n° 1, 13115 Saint-Paul-lez-Durance.

Résumé

L’incorporation de diverses formes d’iode dans un sol et l’estimation par des tests chimiques de la disponibilité pour les végétaux montrent que l’iode radioactif (¹²⁵I) est en équilibre avec l’iode stable après 120 à 140 jours d’incubation. Durant cette période, il existe une grande quantité d’iode échangeable contre une solution de KI N/10. L’équilibre est atteint progressivement par transfert de l’iode sur les molécules organiques du sol. Selon l’origine de la contamination, ce transfert est plus ou moins accéléré et l’on constate notamment des différences sur le dégagement d’iode gazeux et sa mobilité chimique. Au cours de cette période d’incorporation, on observe un risque plus important de contamination du sol, de la nappe, du végétal et de l’atmosphère.

Abstract

The intake of various forms of iodine in a soil and the evaluation of availability to plants by chemical tests showed that radioactive iodine (¹²⁵I) reached equilibrium with stable iodine after 120-140 days of incubation. During this time, there was a large amount of iodine exchangeable against a KI solution N/10. Equilibrium was reached progressively by iodine transfer on soil organic molecules. According to the origin of contamination, the transfer was more or less fast and differences were especially noticed in volatile iodine release and on chemical mobility. During intake, potential hazard of soil, groundwater, plant and atmospheric contaminations was greater.