Article

De la nécessité d’une recherche de proportionnalité des solutions de gestion des déchets radioactifs à leur dangerosité

The search for proportionality of radioactive waste management solutions to their harmfulness

Andra, 1-7 rue Jean-Monnet, 92298 Châtenay Malabry Cedex, France

^* Auteur de correspondance : jean-michel.hoorelbeke@andra.fr

Reçu : 11 Juin 2018
Accepté : 6 Juillet 2018

Résumé

Une grande part des déchets radioactifs français disposent de filières d’élimination opérationnelles ou en cours de développement. Néanmoins, certains déchets interpellent aujourd’hui sur les modalités d’une gestion à long terme justement proportionnée à leur dangerosité, qu’il s’agisse des grands volumes de déchets de très faible activité qui seront produits par les démantèlements à venir ou de déchets aux caractéristiques intermédiaires, comme les déchets dits de faible activité à vie longue. La recherche de solutions de stockage s’inscrivant dans l’approche graduée recommandée par l’AIEA passe par une meilleure compréhension de la dangerosité des différents déchets et par une analyse des justes besoins en confinement et en isolement vis-à-vis de l’homme et de la biosphère. À ces besoins, pourront être associés des caractéristiques de barrières de long terme et des durées sur lesquelles les performances de ces barrières pourront être raisonnablement évaluées.

Abstract

A large part of French radioactive waste benefit from disposal routes that are operational or under development. However, some types of waste are now questioning their long-term management modalities with a view to proportionality to their harmfulness: waste with a very low activity level to be generated by future decommissioning and dismantling, wastes with intermediate characteristics such as “low activity level and long-lived waste”. The search for disposal solutions in line with the graded approach recommended by the IAEA requires a better understanding of the harmfulness of waste and an analysis of the reasonable need for containment and isolation from man and the biosphere. This need results in appropriate characteristics of long-term barriers and in durations on which the performance of these barriers can be assessed.