Contrôle de l’enrichissement de l’uranium en uranium 235 avec les traces laissées par les particules alpha dans le nitrate de cellulose^*

¹ Service Technique d’Etudes de Protection, Centre d’Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses (Hauts de Seine).
² Laboratoire Central des Industries Electriques, Fontenay-aux-Roses.

Résumé

Le nitrate de cellulose permet d’enregistrer le passage de particules a. On peut donc mesurer l’activité spécifique d’une source radioactive épaisse. Nous utilisons cette propriété pour mesurer le taux d’enrichissement en uranium 235 d’un échantillon d’uranium métallique. Pour faciliter la mesure et s’affranchir du dénombrement des traces sur le microscope optique, les échantillons sont révélés dans un bain spécial et le nombre de traces oc par unité de surface est évalué en fonction des altérations du pouvoir réflecteur de l’échantillon.

Les moyens et le temps nécessaires pour une mesure sont, ainsi que le prix de revient, très réduits.

La protection auprès des installations de conditionnement et de stockage des matériaux fissiles demande un contrôle simple et rapide de l’enrichissement de ces produits en uranium 235.

Parmi toutes les méthodes possibles, nous avons choisi la mesure de l’activité alpha de l’échantillon. Cette technique fut déjà recommandée. Dans ce cas le détecteur alpha est soit une jonction, soit un scintillateur au sulfure de zinc associé à un photomultiplicateur nécessairement protégés de la lumière. Nous préférons utiliser un détecteur ionographique insensible à la lumière, aux particules β et aux rayonnements électromagnétiques.