Numéro |
Radioprotection
Volume 30, Numéro 1, January-March 1995
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Page(s) | 25 - 46 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/radiopro/1995021 | |
Publié en ligne | 12 mai 2009 |
Peut-on parler d'optimisation de la radioprotection dans les domaines médical et industriel non électronucléaire en France ?
1
Centre d'étude sur l'évaluation de la protection dans le domaine nucléaire (CEPN), BP 48, 92263 Fontenay-aux Roses Cedex, France
2
Institut national de la recherche pour la sécurité (INRS), 30 rue Olivier Noyer, 75014 Paris, France
3
Institut Gustave Roussy, 94805 Villejuif Cedex, France
Reçu :
19
Décembre
1994
Accepté :
19
Janvier
1995
En 1993, plus de 10 000 travailleurs, soit près du quart des travailleurs exposés de façon significative, travaillent dans les domaines médical, de la recherche et des industries non électronucléaires en France. La dose moyenne annuelle par travailleur signifîcativement exposé est de 2 mSv pour les vétérinaires, 3 mSv pour les travailleurs du secteur médical, 5,5 mSv pour les travailleurs de l'industrie non électronucléaire. Dans le secteur industriel, plus de 8 % des travailleurs exposés ont une exposition annuelle supérieure à 15 mSv. Ces expositions ne sont ni négligeables, ni véritablement plus faibles que celles observées dans l'électronucléaire où l'optimisation de la radioprotection est couramment appliquée. A ce jour, aucune publication ne fait état d'expériences en matière d'optimisation dans les autres secteurs. La réalisation d'études d'optimisation dans des centres de référence, pour des examens radiologiques ou des pratiques industrielles spécifiques, en particulier pour toutes les nouvelles pratiques telles que la radiologie interventionnelle, permettrait de fournir aux autres entreprises, services ou cabinets, des informations sur ce que pourrait être une pratique optimisée, dans des conditions de référence, en matière de radioprotection. Les vraies difficultés pour la mise en œuvre de l'optimisation dans les secteurs industriel et médical ne sont pas celles le plus souvent mises en avant (faibles niveaux d'exposition, ressources insuffisantes, complexité...), mais plutôt un manque de données appropriées et surtout une absence de culture du risque résiduel.
Abstract
In France, in 1993, more than 10 000 workers, i.e. nearly a quarter of the workers significantly exposed, were working in the medical, research and nonnuclear industrial fields. The annual average dose per significantly exposed worker was 2 mSv for veterinary surgeons, 3 mSv for the medical sector, 5.5 mSv for the non-nuclear industry. In the industrial sector, more than 8% of the exposed workers received an annual dose higher than 15 mSv. Such exposures are neither negligible nor really lower than those of the nuclear industry where the optimisation of radiological protection is currently implemented. So far, no publication has mentioned experience in the other sectors. Optimisation surveys in reference centres, for x-ray examinations or specific industrial practices, especially for the new practices such as interventional radiology, would make it possible to supply other enterprises or radiological services with information on what an optimised practice might be, under reference conditions, as far as radiological protection is concerned. The true difficulties in the implementation of optimisation in the industrial and medical sectors are not those which are commonly put forward (low levels of exposure, lack of resources, complexity...) but rather a lack of relevant data and above all a lack of culture on the residual risk.
© EDP Sciences, 1995
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